Une cinquantaine d'étudiants ont été arrêtés dans la nuit de lundi à mardi après s'être barricadés dans un pavillon de l'UQAM. Les étudiants, qui voulaient ainsi dénoncer les frais de scolarité, qu'ils jugent élevés, n'ont offert aucune résistance et se sont laissés expulser par les policiers après plus de cinq heures de siège.
Sans élan d'enthousiasme, le milieu de l'éducation a accueilli avec un léger soulagement le budget, constatant que les sommes sont au rendez-vous pour maintenir les services en dépit de la crise. (...) Mais la croissance plus importante du financement du secteur privé, de l'ordre de 5 %, reste en travers de la gorge. «Cela donne un coup au ventre de voir l'enveloppe du privé augmenter davantage. Il devrait y avoir un moratoire.»
Des postes réservés aux médecins étrangers et un examen clinique plutôt qu'une entrevue de dix minutes pour tester leur compétence, voilà quelques pistes de solutions proposées par le Dr Vincent Échavé, chirurgien maintes fois primé de l'Université de Sherbrooke et président d'un groupe de travail mandaté par le ministre de la Santé pour favoriser l'intégration des médecins diplômés à l'étranger.
Plus de la moitié des médecins formés à l'Université McGill - et 20 % de tous ceux qui sont inscrits au Québec - quittent la province après leurs études, même si les contribuables québécois déboursent une fortune pour payer leur scolarité.
Malgré les beaux plans de lutte contre le décrochage scolaire qui se succèdent au Québec depuis vingt ans, rien n'y fait. L'an dernier, 26 % des élèves et 35 % des garçons ont quitté l'école sans avoir obtenu leur diplôme d'études secondaires. La pire performance des provinces canadiennes après le Manitoba.
Une chute spectaculaire de 5500 élèves. C'est ce que le secteur des jeunes de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) a vécu ces quatre dernières années. Le primaire (incluant la maternelle) est de loin le plus touché, avec une perte de 5335 enfants entre 2003-2004 et 2007-2008.
L'École internationale de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) est prise d'assaut. En septembre 2008, au primaire, elle n'a accepté que 58 élèves. Pourtant, elle avait reçu 769 demandes. Elle a donc refusé 711 jeunes. Manque de place.
En pleine crise économique, les bonis versés aux cadres des cégeps ont augmenté de 9 % l'an dernier, une situation jugée «aberrante» par certains observateurs, qui estiment que l'argent aurait mieux servi ailleurs.
Au moment même où la ministre de l'Éducation Michelle Courchesne s'étonne de la hausse des primes versées aux cadres des cégeps de la province, on apprend que ses propres fonctionnaires ont vu leurs bonis augmenter de 29% au cours de la dernière année.
Deux des responsables de l’îlot Voyageur, ce projet immobilier qui a plongé dans le rouge les finances de l’Université du Québec à Montréal, ont obtenu de généreuses allocations lorsqu’ils ont quitté l’Université.
L'endettement des jeunes canadiens envers le programme fédéral de prêts étudiants a franchi hier le cap des 13 milliards, un record historique qui inquiète la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. Le regroupement presse donc Ottawa à jouer un rôle plus important dans le financement de l'éducation postsecondaire.
La mercantilisation du savoir universitaire et la perte d'indépendance des universités assujetties aux diktats des bailleurs de fonds inquiètent les professeurs d'universités réunis hier en colloque à Montréal.
«On est passé de la Révolution tranquille à la régression tranquille.»
Telle est l'une des observations recueillies par les chercheurs Frédéric Deschenaux et Nathalie Dyke, qui ont livré hier les fruits de leur étude toute fraîche sur les professeurs d'université.
Ce qui ressort de cette enquête menée auprès de 1328 professeurs des quatre coins du Québec? Un professeur sur deux (49%) a déjà sérieusement songé à quitter son emploi. Plus d'un professeur sur trois (36,2%) est insatisfait de la vie intellectuelle de son institution. Un professeur sur quatre (25,5%) a déjà eu un problème de santé d'ordre psychologique lié à son travail.
Les projets de loi sur la gouvernance des cégeps et des universités, déposés jeudi à l'Assemblée nationale, sont décriés par les syndicats d'employés du secteur post-secondaire. Ces derniers déplorent l'affaiblissement de la représentation des employés au sein des instances décisionnelles.
Chose promise, chose due. La ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, avait annoncé qu'elle resserrerait la gouvernance des universités. Elle s'est exécutée hier en déposant un projet de loi en ce sens, qui risque cependant de mourir au feuilleton dans quelques jours, pour cause d'élections.
Le projet de loi 107 fixe des balises à la composition des conseils d'administration des universités. Un texte très similaire a aussi été déposé sur la gouvernance des cégeps.
Les propositions récentes de l'Institut économique de Montréal sur les droits de scolarité des études universitaires sont dénoncées par deux chercheurs de l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS) qui y voient une pente glissante sur laquelle les Québécois auraient tort de s'engager.