La mercantilisation du savoir universitaire et la perte d'indépendance des universités assujetties aux diktats des bailleurs de fonds inquiètent les professeurs d'universités réunis hier en colloque à Montréal.
Les propositions récentes de l'Institut économique de Montréal sur les droits de scolarité des études universitaires sont dénoncées par deux chercheurs de l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS) qui y voient une pente glissante sur laquelle les Québécois auraient tort de s'engager.
Les étudiants québécois inscrits à un programme de premier cycle universitaire paieront en moyenne 2167 $ en frais de scolarité durant l'année 2008-09. Ils se sont vus, depuis l'année dernière, facturer la plus forte augmentation à l'échelle nationale, soit 5,4 %.
Les étudiants québécois inscrits à temps plein à un programme de premier cycle ont payé 5,4% de plus en moyenne pour leurs frais de scolarité au cours de l'année universitaire 2008-2009 comparativement à l'année précédente.
Il est urgent d'agir pour sauver l'UQAM, qui est «virtuellement en faillite», a dit hier le député péquiste Sylvain Simard, devant le chantier désert de l'îlot Voyageur. «La ministre Courchesne a promis en juin dernier de régler la situation financière de l'UQAM pour la rentrée universitaire, a-t-il indiqué. Or, rien n'est encore fait.»
De passage à Antigonish, en Nouvelle-Écosse, la chef du Parti vert, Elizabeth May, a plaidé hier pour une augmentation du soutien financier pour les étudiants de niveau postsecondaire, soulignant que son parti souhaitait alléger la «lourde dette qui accable beaucoup d'entre eux». Son parti propose ainsi de créer un Programme canadien de prêts et de bourses aux étudiants.
Le Comité consultatif sur l'accessibilité financière aux études (CCAFE) émet des réserves sur la pertinence de déréglementer les droits de scolarité imposés aux étudiants internationaux dans six domaines d'études et demande à la ministre de l'Éducation de reporter son projet.
La critique en matière d'éducation au Parti québécois, Louise Harel, propose que Québec cesse de financer les nouvelles écoles privées pour concentrer les fonds au réseau public. Une suggestion que la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, a vite fait d'écarter.
09/09/2008 - Une nouvelle publication de l’OCDE montre que face au nombre croissant de jeunes qui poursuivent des études supérieures, les pouvoirs publics sont confrontés à des choix difficiles en matière de financement et de qualité s’ils veulent répondre de manière appropriée à la demande grandissante de diplômes.