À force de se tirer dans le pied avec les arrestations de masse, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a fini par limiter le recours à cette technique controversée au cours des dernières années.
Le maire Gérald Tremblay savait que la crise financière n'épargnerait pas Montréal, mais il soutient qu'il n'avait pas anticipé un effet aussi désastreux. Il a annoncé hier un plan de compressions budgétaires de 155 millions de dollars pour l'année en cours. Déjà aux prises avec des déficits chroniques, la Société de transport de Montréal (STM) devra réduire ses dépenses de 40 millions. Aux arrondissements, l'administration Tremblay réclame des économies de 20 millions.
Le règlement prohibant le port de masques et de cagoules lors de manifestations à Montréal ne sera pas soumis au vote des élus lundi soir, mais l'administration Tremblay ne renonce pas pour autant à son projet.
La Ville de Montréal recule sur son intention d'interdire le port du masque dans les manifestations. Le responsable de la sécurité publique à la Ville de Montréal, Claude Dauphin, a annoncé hier le report du vote visant à modifier la loi P-6 sur la prévention des troubles de la paix, de la sécurité et de l'ordre public, censé avoir lieu à la séance du comité exécutif, lundi.
Des manifestants masqués se sont pointés hier soir à l'hôtel de ville, à l'occasion de la séance du conseil municipal, afin de dénoncer l'intention de l'administration de Gérald Tremblay d'adopter un règlement interdisant le port de masques lors de rassemblements.
Une cinquantaine de manifestants ont protesté, hier soir, à l'hôtel de ville de Montréal contre la volonté de la police (SPVM) de faire interdire les cagoules et les autres façons de se masquer le visage lors de manifestations.
La Ville de Montréal veut faire adopter un règlement interdisant aux manifestants de porter une cagoule, un masque ou un foulard pour éviter des débordements identiques à ceux survenus lors des émeutes des séries de la coupe Stanley et de Montréal-Nord, l'an dernier.